Vous n’avez pas reçu de carte postale ? Ne soyez pas tristes, vous en apprendrez bien plus grâce aux prochains posts.
Pour commencer, parlons des sites archéologiques, et de la période minoenne. C’est une civilisation du 2ème millénaire avant Jésus-Christ, qui porte le nom du roi légendaire Minos, bien connu dans la mythologie grecque. En Crête, on a retrouvé les ruines de trois palais minoens. On ne sait pas s’ils étaient concurrents, ou si deux étaient soumis au premier. En tout cas, il s’agissait d’une période de « paix » car il n’y a pas de forteresse défensive.
Le plus grand, à Cnossos, est un vrai dédale (on y reviendra). Il a été fouillé par l’Anglais Arthur Evans dans la première moitié du XXème siècle. Ce dernier a eu la bonne idée de reconstituer le palais en partie, et a choisi pour cela le tout nouveau matériau éternel : le béton. Le site est donc actuellement un mélange de pierre de -2000, reconstitué de béton de +2000… qui s’abîme sérieusement et doit actuellement être restauré ! Du coup, beaucoup de salles sont fermées au public, mais le lieu reste beau !
Pour le dédale… Vous connaissez sans doute le mythe du Minotaure qui prendrait sa source sur ce lieu. L’étymologie du mot « labyrinthe » étant liée aux doubles haches qu’on retrouve gravées dans le palais de Minos. Les 7 jeunes gens que mangeait le monstre chaque année proviendraient d’un impôt trop important qu’imposait le roi Minos…
En images : vue d’ensemble du site, alliance du béton et du gypse, fresques reconstituées (carte postale de Nat et salle de bain de la reine), paysage autour du site ensoleillé.
Un autre palais se trouve à
Faistos. C’est là qu’on a trouvé le fammeux
disque écrit dans un langage qui ressemble au linéaire A, un langage qui n’a pas encore été déchiffré, contrairement au linéaire B. Seb ajoute que les carractères sont tout de même inclus dans Unicode, au cas où quelqu’un voudrait écrire en linéaire A. Les palais minoens ont plusieurs points communs : une cour centrale, des allées qui auraient servi à des rituels avec des vases, un théatre, une salle de la reine et du roi, une espèce de piscine qui n’en est pas… A Faistos, il y a en plus un four métallurgique, et en moins pas de trône.
En images : ce qui reste du four metallurgique, la cour centrale, une vue d’ensemble avec paysage.
Nous avons visité un troisième site datant de la période minoenne : la cité de Gortys.
Liée à un autre épisode mythologique, avec un arbre qui ne perd pas toutes ses feuilles, c’est aussi là qu’on a trouvé un odéon et des lois de l’époque gravées en boustrophédon dans un mur. Au même endroit -saut dans le temps- se trouve la ruine d’une basillique paléochrétienne dédiée à Tite, élève de l’apôtre Paul resté sur l’île de Crête pour y organiser la première église.
En images : un olivier quincacentenaire, le texte de lois, l’odéon, la basillique
Toujours de la période minoenne, voici la nécropole d’Arméni. Des centaines de tombeaux ont été creusés dans la roche meuble pour y déposer les corps placés en position foetale dans des sarcophages. Le site est très agréable à visiter, car il est en pleine nature, ombragé par des petits chênes.
En images : l’entrée d’un tombeau, vu d’ensemble.